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Sebastian Diehl et Benjamin Brüser, fondateurs de Emmas Enkel |
vendredi 24 janvier 2014
Emmas Enkel ou la réinvention de l'épicerie traditionnelle
Chaque semaine, sur LSA, Dia-Mart Consulting vous présente un concept étranger innovant du retail. Aujourd'hui, c'est l'allemand Emmas Enkel qui est mis à l'honneur avec son concept d'épicerie mêlant traditionnel et crosscanal.
mercredi 22 janvier 2014
Même Amazon n'est pas à l'abri d'un bug !
Ce n'est sans doute pas très charitable… mais il est rassurant de constater que même Amazon, champion du monde de l'excellence opérationnelle, n'est pas infaillible.
Depuis plusieurs heures le bouton "Ajouter au panier" a disparu de toutes les fiches produits d'Amazon.fr.
Le problème est suffisamment grave et tenace pour que soit affiché sur chacune des fiches produits un encart expliquant comment contourner cet incroyable bug : "En raison d’un problème technique, le bouton « Ajouter au panier » situé à droite de chaque article de notre catalogue, est momentanément indisponible. Vous pouvez néanmoins accéder au bouton « Ajouter au panier » en cliquant sur le lien « articles neufs » sous la description du produit ou à droite de la page (dans le menu « Plus de choix »), quand ceux-là sont présents."
Depuis plusieurs heures le bouton "Ajouter au panier" a disparu de toutes les fiches produits d'Amazon.fr.
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Plus de bouton "Ajouter au panier" |
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Un encart explicatif pour contourner le bug |
vendredi 17 janvier 2014
Les programmes de fidélité sont-ils rentables ?
Depuis l’année dernière, Dia-Mart Consulting
organise des petits déjeuners à destination des dirigeants du retail : l’occasion
pour les professionnels d’échanger librement entre pairs et de partager les
bonnes pratiques sur des sujets communs.
En décembre dernier, fût abordé un thème qui
continue de préoccuper tous les directeurs CRM et marketing clients : la
rentabilité des programme de fidélité.
Autour de la table, de belles enseignes
étaient représentées, comme les Galeries Lafayette, Monoprix, Conforama, Go
Sport, Krys group, Bricoman, Alinéa et La Croissanterie. Sans révéler de
secrets de fabrication, voici les points marquants.
Comment mesurer la performance du marketing client ?
Si la création de populations témoins par
campagnes de marketing direct est quasiment systématique, la mise en place de
témoins figées sur 1 an (voire 2) pour mesurer l’impact global du MR se développe.
Attention cependant à ne pas pénaliser le CA en évitant d’animer trop de (bons)
clients dans le seul but de la mesure. Certaines enseignes travaillent
étroitement avec le Contrôle de Gestion pour mesurer un impact global sur les
ventes, en intégrant l’effet des opérations du calendrier commercial de
l’enseigne. Une approche complète donc, et des résultats non contestés puisque
publiés par la Direction Financière.
Quels sont les canaux les plus rentables ?
Et bien, ça dépend… des clients. Notamment de leur « qualité ». L’e-mail est en général très performant sur les meilleurs clients, ne serait-ce parce qu’ils ouvrent toujours les mails de leurs enseignes préférés. Et les courrier marquent plus les esprit des clients occasionnel, qui ont tendance à zapper les e-mails. Puisque l’on parle des canaux, tout le monde s’accorde sur le fait que les clients cross-canaux (en termes d’achat, pas de communication) sont les meilleurs. Ils achètent un peu plus en magasin, et beaucoup plus sur le site e-commerce de l’enseigne. Malgré ce fait établi, les rivalités entre magasins et web subsistent encore dans pas mal d’enseignes. Peut-être notamment parce qu’ils ne sont pas pilotés sur les mêmes objectifs, non ?
Au delà du CA additionnel généré par l’animation directe des clients, quid de la rentabilité ?
Il ne
s’agit pas ici simplement de piloter le budget marketing relationnel. Cela
suppose de suivre le taux de générosité effectivement resservie aux clients du
programme de fidélité, ce que peu d’enseignes savent faire en continu. Celles
qui y arrivent peuvent réellement piloter le niveau de remise sous toutes ses
formes, tandis que les autres constatent une fois par an combien cela leur a
coûté.
Retenons, au delà de la méthodologie de mesure de la performance du marketing relationnel, l’importance de travailler main dans la main avec le contrôle de gestion sur la rentabilité des investissements du marketing clients. Ce ne sera pas la première, ni la dernière fois, que l’on prônera dans ces colonnes le décloisonnement pour une plus grande orientation clients !
mardi 14 janvier 2014
Bornes en magasin : avis d'experts
La question des outils digitaux en magasin, est récurrente chez les
enseignes qui souhaitent développer des parcours crosscanal pour leurs clients.
3 experts nous donnent leur avis au travers de 3 questions clés.
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Borne digitale - But |
La plupart des tests d'outils digitaux (bornes, etc.) en magasin ont des résultats décevants, et ne sont pas déployés : pourquoi ?
Jean-François Kleinpoort – Directeur
Digital Dia-Mart Consulting: Trop souvent, le digital en magasin se résume
par la présence de bornes, « posées » en milieu d’allée ou pire
cachées derrière un poteau. Simple accès au site internet de l’enseigne ou
application censée remplacer le vendeur, la plupart du temps sur fond de
« Un nouveau concept magasin se doit d’avoir sa dose de bornes ! »,
ces bornes ne remplissent pas réellement de fonction dans le magasin et dans le
parcours d’achat du Client… Et donc ne fonctionnent pas ! Pour être
pertinents, et donc pérennes, les outils digitaux en magasin doivent s’inscrire
dans le concept commercial de l’enseigne et jouer un rôle précis et à valeur
ajoutée dans le processus d’achat du Client (avant, pendant, voire après la
vente). L’enjeu pour les enseignes est bien de repenser leur scénarios d’achats
dans une logique multi-canale et d’intégrer le potentiel du digital dans ce
processus bien plus en amont que ce qui se pratique encore bien trop souvent
aujourd’hui.
Laurent Perret –
Directeur In-Situ: Beaucoup de nos clients ont dans leurs cartons des
projets de flagships qui embarquent du contenu digital, comme l'emblématique
Burberry. C'est le signe que les technologies sont mûres et que l’expérience
magasin est au cœur des préoccupations. Mais pour être déployable, le digital
doit produire des résultats probants, ce qui est rarement le cas. Il y a deux
conditions à respecter : le digital doit apporter quelque chose que l’on ne
peut obtenir d’une autre manière, par du print ou depuis chez soi ; et les
outils digitaux en point de vente doivent intervenir au bon moment et au bon
endroit pour s'intégrer de manière naturelle dans les parcours clients, en
fonction des différents scénarios d'achat… c'est rarement le cas,
malheureusement.
Raphaël Cambier – CEO
InStore Solution: Le device digital en magasin doit justifier son coût,
alors que sa valeur ajoutée est souvent accessible aussi depuis le domicile ! Le
problème est que beaucoup d’enseignes rentrent dans la démarche crosscanal par
l’outil : « je veux des tablettes... ». Or s’il n’y a pas une
réflexion globale en amont sur le "pourquoi ?" et le
"comment ?", c’est-à-dire le bon outil couplé aux bonnes données
et à la meilleure ergonomie, le projet risque d’être décevant pour les clients
et pour l’enseigne. Par exemple, quand vous utilisez des appareils grand public
pour passer un peu de pub, sans réflexion globale sur les contenus, ils restent
souvent éteints. Ce n'est pas du "crosscanal", juste un canal non
connecté au système d’information ! Il est indispensable d'impliquer l’ensemble
des équipes concernées (Marketing, DSI, Commerce) et se soucier de l’intégration
dans le concept magasin.
Certains exemples de déploiement réussis prouvent malgré
tout que l'avenir est là : quels cas pouvez-vous pointer, avec quels
enseignements ?
JFK: Les exemples d’outils généralisés à
l’ensemble du parc d’une enseigne se comptent sur les doigts d’une main ! Sephora : personnalisation de la relation
client en magasin via ses conseillères dotées d’ i-Pod Touch constitue
l’exemple le plus connu et le plus commenté. But qui a doté ses vendeurs d’ i-Pad
revendique une optimisation sensible de son ration CA / Surface Allouée de ses
rayons Gros-Electroménager grâce aux fonctionnalités d’aide au choix et d’extension
d’offre proposées sur les tablettes. A chaque fois, les mêmes caractéristiques :
1/ Aide au choix : les fonctionnalités proposées permettent de faciliter le
choix ou de personnaliser la prescription 2/ Extension de Gamme : élargir
l’offre proposée à des produits non présents physiquement sur la surface de
vente. 3/ Tablettes Vendeurs : Les outils déployés sont toujours des
accessoires de vente qui accompagnent le vendeurs – et jamais une borne
uniquement destinée aux Clients en Libre Service. Le syndrome du Client
autonome qui va utiliser une borne en Libre Service pour réaliser lui-même
l’achat d’un produit, à priori, complexe (sinon, à quoi bon une borne), est un
leurre que de nombreux distributeurs ont fini par admettre… Après avoir dépensé
beaucoup d’argent…
LP : Les exemples les plus réussis ont des objectifs d'image
de modernité, de buzz autour de mise en place impactantes. Ainsi Tesco et son
mur digital, Desigual en déployant ses vitrines Led, Jules avec ses murs
d’image en arrière-caisse dans son nouveau concept… ça marche, à condition
d'assumer ces dépenses comme des coûts de communication, sans impact direct sur
le CA. A l'opposé, certaines initiatives moins ambitieuses ont de bons
résultats en CA, comme l’intégration en linéaire de petits écrans d'aide au
choix et de démonstration d’usage chez Decathlon : ça ne coûte pas cher et ça
marche, donc c'est déployé ! En revanche, les tests a priori plus excitants,
avec un contenu interactif et riche, sont presque tous des échecs car ils
renvoient à des scénarios d'interaction longs que les clients rejettent … sauf
s'ils sont assistés par un vendeur. Du coup, les devices qui se déploient le
mieux sont à destination des vendeurs, comme les tablettes !
RC : Il y a des réussites quand le Crosscanal a été traité
comme un projet d’entreprise, en impliquant les différents services et les collaborateurs
en magasin. Par exemple, les bornes d’extension de gamme chez Système U ou chez
Gitem ont permis d’atteindre les objectifs en augmentant les ventes, mais la condition est de former la force de vente à
l’utilisation de ces outils. Autre exemple, les configurateurs auto ont permis
aux concessionnaires d’augmenter les ventes d’options tout en réduisant les
surfaces d’exposition.
Si vous étiez une enseigne, où mettriez-vous votre argent et votre énergie pour enrichir l'expérience en magasin grâce à la technologie ?
JFK : à coup sûr je dépenserai beaucoup
d’énergie (et peut-être un peu d’argent pour être bien accompagné) à définir le
Pourquoi : Pourquoi envisager le déploiement de technologie dans mes
points de vente ? Pour une question d’image ou de notoriété ? Pour
développer du CA, étendre mon offre, faciliter le boulot de mes vendeurs ?
Pour proposer à mes Clients des expériences d’achats plus riches, plus
expérientielles ? Pour promouvoir un commerce ubiquitaire,
multi-canal… ?
LP : tout dépend de l'enseigne… mais je sais comment je m'y
prendrais ! Je fixerais des objectifs "clients" par scenarii d’achat,
avant de penser à choisir une technologie. Ensuite, je serais obsédé par
l’intégration dans le point de vente (localisation dans le parcours, proximité
avec le produit, intégration en linéaire / dans le mobilier …). Les
prestataires IT (internes et externes) doivent être intégrés en amont dans le
projet pour garantir la cohérence et la pérennité du déploiement, mais ce n'est
pas à eux de définir le cahier des charges "clients".
RC : Il faut d’abord commencer à investir sur le
« pourquoi ? », par l’étude des besoins et des solutions
possibles. Nous avons trop souvent reçu des demandes de déploiement sans même un
cahier des charges ! La technologie peut répondre aujourd’hui pratiquement à
tout, à des prix vraiment accessibles, si tant est qu’un cahier des charges
précis ait été réalisé. Chaque technologie (affichage dynamique, murs, écrans
Leds, bornes, tables, tablettes…) a un usage différent et une place (ou
non !) dans le parcours client. Il faut donc proposer la technologie
adaptée à l’usage et au type d’utilisateur. Ce qui coûte le plus cher, c’est les
erreurs et les changements de cap techniques en cours de projet !
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