Episode 1 : Bien positionner son programme de fidélité.
Connaissez-vous un consommateur n'ayant aucune carte de
fidélité ?
L'offre pléthorique de programmes de fidélité (plus de 300
en France, dont une majorité proposée par les enseignes de distribution) pose
la question de leur banalisation. Autrefois porteurs de différenciation, ces
programmes font aujourd'hui partie de l'offre de base des distributeurs mass
market, et la plupart reposent sur un même modèle : un système de fidélité
cumulatif (points, cagnotte) et des récompenses en Euros. Preuve de
l’uniformisation des mécaniques de fidélité, même la Fnac transforme depuis peu
les points accumulés en bons d'achat.
Conséquence de la banalisation des programmes, leur
rentabilité fait débat : si un programme ne crée pas la différence, peut il
créer de la vraie préférence, ou se contente-t-il "d'acheter la
fidélité" ? Dès lors comment
pourrait-il être rentable ?
Nous vous proposons, pour cette nouvelle Saga du blog de
Dia-Mart Consulting, de vous livrer un véritable retour d'expérience, très
opérationnel, basé sur l’ensemble des projets de fidélisation que nous avons pu
effectuer dans le retail. Voici, pour commencer, les 2 premiers des 10 facteurs
clés de succès tout bon programme de fidélité.
FCS n°1. Incarner la posture relationnelle de l'enseigne
La plupart des programmes ont, c'est bien le moins, une
promesse cohérente avec le positionnement de l'enseigne. Mais il faut aller
plus loin : le programme doit matérialiser la posture relationnelle de
l'enseigne (voir article de Cédric Ducrocq ici),
comme l'approche statutaire façon Club à la Fnac (design personnalisé des
cartes, Carte One) ou une relation sympathique et conviviale chez Système U.
C'est toute une philosophie de la relation clients que les
modalités du programme expriment. Faute de quoi, le programme n'est qu'un
système de promotion plus ou moins ciblée qui ne crée pas d'attachement… et
dont la rentabilité restera toujours fragile.
FCS n°2. Sortir de la banalité pour se différencier
Trop de programmes se ressemblent, alors que les enseignes
ont des postures relationnelles et des promesses différentes. Un seul mot
d'ordre : se démarquer.
Certains enseignes choisissent d'être audacieuses, quitte à
prendre des risques. Ainsi Darty a osé ne proposer que des avantages
fonctionnels sans récompense financière en contrepartie de sa carte. D'autres
font même payer leur carte de fidélité ! Aux Etats-Unis, où 95% des cartes de
fidélité sont gratuites, Barnes & Nobles a pris le contre pied en proposant
une carte payante (25$ par an) sans promesse précise de récompense, si ce n'est
d'offrir régulièrement des réductions. Ce sont des témoignages clients sur le
site web qui apportent la preuve que le programme procure de réels avantages
aux porteurs de la carte.
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